Avril 2013 : Bonjour du Vietnam,

Avril 2013 : 

Deux jours après le départ, je vous donne quelques nouvelles de ce nouveau voyage à la recherche de pierres.

Arrivée à Hanoï. Une journée pour gérer le décalage horaire, se remettre dans l’ambiance de la chaleur humide. Petit tour touristique pour fixer quelques images dans le quartier de la cathédrale et du lac.

 

Dès le lendemain départ pour la région de Luc Yen dans le nord. Mon contact habituel m’a rejoint avec une ancienne connaissance, un professeur de géologie à l’Université de Hanoi, ainsi que quatre de ses étudiants.

Luc Yen n’est qu’à 280 km de route au nord de Hanoi. Mais il faut 6 heures pour y parvenir. Ce n’est pas que les conditions climatiques ou l’état de la route soient spécialement difficiles en cette saison ; mais c’est à se demander s’il existe un permis de conduire !

Il est « normal » de voir arriver en face, dans un virage un autre véhicule. Et sur une route où parfois deux camions doivent manœuvrer pour se croiser, les situations sont vîtes très dangereuses. Le taux de mortalité sur route y est le double qu’en France.

Avant d’arriver à Luc Yen nous nous arrêtons sur une zone minière.

 Voir la vidéo sur YouTube

Lors de notre première visite, il y a deux ans, toute la superficie de cette rizière était devenue une zone minière avec des trous creusés de manière assez aléatoire, à la pelle mécanique.

Depuis la zone a retrouvé totalement son aspect initial en dehors de quelques très petites exploitations en périphérie. Des spinelles rouges et des grenats sont principalement découverts sur cette zone.

Ils rejoindront les étals du marché aux pierres de Luc Yen. Il est très rare de trouver des grosses pierres sur ce marché. Elles restent dans les mains des propriétaires. Et c’est par relations que s’ouvrent les portes de ces maisons où sont les plus belles pierres. Mais, j’ai quelques relations...

Avant d’ « aller faire mon marché », on m’apporte à l’hôtel un lot de petit spinelles rouges à trier pour des pierres rondes calibrées.

Cette fois je suis satisfait de mes quelques achats en spinelles, dont des spinelles rouge-orange, un gros spinelle bleu et un gros spinelle rose. La récolte est tout de même faible, mais c’est une nécessité lorsqu’on a décidé de ne fournir que des pierres gemmes rares de qualité.

Les prix sont à chaque voyage à la hausse et la négociation plus longue.

Vidéo du marché aux pierres gemmes de Luc Yen dans cette vidéo 

Lors de l’achat, il faut tenir compte de la perte de poids à la retaille. Toutes ces pierres doivent être retaillées pour leur donner plus de feux. Il faut un coup d’œil rapide pour évaluer le pourcentage de perte à considérer dans le prix acceptable pour un achat.

Suivant les vendeurs, les prix proposés sont quelquefois jusqu’à quatre fois supérieurs au prix final. Avec d’autres, la différence ne sera que de 30%. Il faut donc bien connaître le marché des pierres gemmes et accumuler le nombre de voyages sur place. C’est la seule solution pour réaliser de bons achats.

Je n’ai malheureusement pas retrouvé ces grenats violets achetés lors de mon précédent voyage. Ces grenats légèrement à changement de couleur vers le rouge, sont de la famille des pyralspites, entre le grenat pyrope et le grenat spessartite.

 

Ce voyage à Luc Yen a aussi été satisfaisant pour s’approvisionner en « poudres de pierres ». C’est une spécialité de la région. Ils utilisent des poudres de pierres gemmes tel que rubis, saphir, spinelle, améthyste, opale, calcite, tourmaline, aigue marine, dans différentes granulométries pour réaliser des tableaux figuratifs.

La région de Luc Yen s’est fait une spécialité de ces réalisations de tableaux en poudres de pierres fines et pierres précieuses. Cela offre du travail à un grand nombre.

Depuis un an que j’importe ces poudres, plusieurs clients les ont ainsi utilisées comme pour la création de tableaux, la lithothérapie, la cosmétique et même sur des tissus.

Retour en fin de journée à Hanoi. Une une grande partie du voyage s’est fait de nuit, sur des routes souvent défoncées, étroites, sinueuses, encombrées...

Le lendemain, départ pour Bangkok. Dès l’arrivée, malgré l’heure tardive, je suis surpris par la canicule.

Demain, ce sera la tournée des fournisseurs et divers amis en espérant dénicher quelques merveilles.